Coronavirus: toujours plus de précarité vécue par les prostitué(e)s

Gestes barrières, confinement… Pour le milieu prostitutionnel, cela signifie encore plus de pauvreté. Comment subsistent ces « grands oubliés de la crise sanitaire »?

Au temps du covid, il ne reste que la pluie pour « battre le pavé », suite à l’interdiction d’activités prostitutionnelles… / Image par PublicDomainPictures de Pixabay

Le travail du sexe concerne en Belgique environ 26 000 personnes et génère 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires par an. Dans une politique économiste, cela mérite d’être considéré. Comme beaucoup d’autres secteurs dans notre pays, les travailleurs/euses du sexe ont dû mettre la clé sous la porte. Pour les plus précarisés, cela signifie un basculement dans l’extrême pauvreté, un droit à la sécurité et à la santé profondément remis en cause (impossibilité de se nourrir, se loger, se soigner… ). Il ne reste alors que les distributions de colis alimentaires pour assurer leur survie. Une interdiction d’activité ne devrait-elle pas être assortie de revenus de substitution?

Des risques accrus…

Sans la création rapide d’un fonds d’aide d’urgence, beaucoup de ces travailleurs/euses devront poursuivre l’activité clandestinement, sans pouvoir négocier leurs conditions de protection (masques, préservatifs…).

Au-delà d’une crise économique et sanitaire, et faute de décisions politiques rapides et efficaces, les TDS pourraient mourir, outre du covid, de faim, de froid ou se suicider. « Une épidémie ne peut se gagner sans mettre au centre de l’action publique la protection des droits ».